REVUE | HAIKYŪ!! SAISON 3
OnCommençons par un petit topo :
Saison 1? je me suis faite chier comme un rat mort.
Saison 2? juste magnifique, j’étais hypée.
Par conséquent, on est à 1 partout… Qu’en est-il de cette saison 3, dont la diffusion s’est terminée il y a peu? Réponse dans la suite.
Carte d’identité : HAIKYŪ
Type : Shōnen
Genre : Sport
Titre original : ハイキュー!! (Haikyū!!)
Auteur : Haruichi Furudate
Réalisateur : Susumu Mitsunaka
Studio : Production I.G
Dates de diffusion : 7 octobre 2016 – 9 décembre 2016
Durée : 10 épisodes de 25 min ∼
Bande annonce (vo) :
https://www.youtube.com/watch?v=SKty12495pk
Synopsis :
Shōyō Hinata, jeune élève au collège Yukigaoka, trouve un intérêt soudain au volley-ball après avoir vu un match de tournoi national inter-lycée à la télévision. Malgré sa petite taille, il est déterminé à suivre le même chemin que son joueur modèle du championnat national, surnommé le « petit géant ». Il crée alors un club de volley-ball afin de commencer son entraînement, et il arrive à réunir cinq autres joueurs lors de sa dernière année au collège. Son équipe participe alors à un tournoi mais se fait éliminer dès le premier tour par l’équipe de Tobio Kageyama du collège Kitagawa Daiichi. Malgré cette défaite, Shōyō continue de s’entraîner tous les jours et s’inscrit au lycée Karasuno, là où a évolué le « petit géant »…
Mon avis : saison 3
Tsukkiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii~~~~♡!!!!!!
Ouh là, Huh-humm… *raclage de gorge*. Instant groupie. 1, 2, 3, on reprend son calme.
Je parlais brièvement de cette troisième saison dans l’article EN FUFU | #6 Survêt’ & Baskets PART III. À première vue, rien de fou pour le démarrage… Une fois de plus, l’effet hype m’avait fauchée sans prévenir : j’attendais impatiemment cette 3ème saison parce que j’avais adoré la 2ème. Quand tu vois comment celle-ci se termine, tu ne peux que dire “BOOON. Vivement la suite”. Et quand tu apprends que cette suite va arriver 6 mois plus tard, tu ne peux que dire “SUPER. Ils nous ont pas fait une Shingeki, ça fait plaisir…”*.
* Shingeki No Kyojin, première saison sortie en 2013. La diffusion de la deuxième saison initialement prévue en fin d’année 2016 a été repoussée au printemps 2017. Il y’aura toujours des érudits pour te dire “ouaaais mais un anime de qualité, ça se fait pas en deux minutes hein!! Et puis le manga n’a pas suffisamment fourni de matière à 25 épisodes”… Mais bon, 3 ans tu les sens passer.
Le jour de la diffusion du premier épisode, j’étais aux premières loges postée devant la télévision à 26h25 (2h25 du mat’… c’est une technique des Japonais pour faire la distinction entre les heures de jour et de nuit).
Vingt minutes plus tard, la réaction est plutôt tiède : “Ah. Bon bah décidément, cette série… *soupir* c’est un peu les montagnes russes…”. L’épisode n’était pas nul mais contrairement à une majorité de spectateur, je savais que je n’allais pas être abonnée chaque semaine. C’est ainsi que j’ai tout mis en stand-by jusqu’à nouvel ordre.
Février 2017, je m’enchaine tous les épisodes et voilà ce que j’en pense :
Cette série ne suit non pas une évolution linéaire mais bien exponentielle. Cette troisième saison d’Haikyu nous envoie au ciel, en toute impénitence et sans le moindre scrupule : on frôle l’irrespect.
J’ai eu quelques doutes lors des 2-3 premiers épisodes, d’une part parce que je ne trouvais pas ça super excitant et aussi parce que j’étais perplexe devant la force de Karasuno. Ça me paraissait bizarre et “trop facile”. Pendant plusieurs années, Shiratorizawa était les maitres incontestés de la région et même une grosse équipe comme Aoba Johsai n’a pas sû leur prendre une victoire. Par contre, vous voulez me faire croire que Karasuno, qui était encore qu’une équipe moyenne il y a quelques mois, serait par magie en mesure de les battre? Au nom du rêve, j’adhère totalement à cette idée, je ne fais pas partie des pragmatiques. Mais bon, c’est quand même douteux.
Par la suite, c’était du positif en cascade.
Développement de personnages? Check. Cela reste bref car on n’a pas 25 épisodes devant nous, mais c’est efficace. Je pense surtout à Ushijima le joueur fort et impassible dont on observe petit à petit les fissures ; le coach de Shiratorizawa qui fait preuve d’une grande fragilité malgré sa solidité apparente ; et bien sûr, BIEN SÛR! Tsukishima, le joueur qui au fil des saisons, manifeste la plus belle évolution sur le plan physique et psychologique.
Il ne me déçoit jamais, j’apprécie comment l’histoire met un coup de projecteur sur ce personnage.
Du sexy? Check. Tous les personnages font preuve d’un charisme fort, que ce soit par leur humour, leur extravagance, leur force, leur intelligence. Un défaut de caractère ou une faiblesse devient une force ici. C’est ça que j’entends par sexy, ils attirent, ils me font adhérer. Même Hinata que je vois souvent comme le petit qui gesticule partout sans raison (bon, c’était surtout mon impression au début de la saison 1) possède une certaine élégance dans sa spontanéité. En outre, j’ai apprécié l’aspect équipe : même si certaines combinaisons ou certains duos persistent, on voit que le fonctionnement de Karasuno est plus fluide, plus propre, plus intelligent ; on sent que la collaboration est entière, on les sent connectés et au sommet d’eux-mêmes.
Du spectaculaire? Check. J’ai eu mes instants Kuroko*. Concrètement, on assiste à de grands moments de divertissement, c’est à dire mêlant émotion, des coups extraordinaires, de belles combinaisons de jeu, des angles de camera cool, de l’adrénaline, des allégories. Je pense à cette séquence du 10ème épisode, autour de la 5ème minute, où l’on voit par une image très symbolique comment Ushijima maitrise Karasuno par sa force phénoménale.
* voir la revue sur la saison 1, ici.
De la technique? Check. Les mouvements des personnages, la fluidité de l’animation, l’intensité des sons, les angles de vue, les mouvements de caméra… Tous ces aspects sont magnifiés dans cette saison.
Des violons et des larmes? Ouuuh, check! C’est un match, qui plus est une finale donc il fallait s’y attendre. On a quand même un À Toi La Gloire O Ressucité sorti de derrière les fagots, c’est magnifique. Je trouve que les séquences émotions sont bien faites, elles ne viennent pas alourdir l’histoire. Elles servent le propos et incitent à une réelle empathie plus qu’un rejet.
Note globale, totalement subjective et non contractuelle : 10/10
J’ai hésité entre le 9.5 et le 10. Le demi point se joue sur la construction de la saison : tout juste dix épisodes qui se focalisent sur un seul match. C’est une critique tout autant négative que positive donc je préfère laisser le demi-point de l’hésitation à la faveur de la série.
Je trouve que cette saison est l’antithèse de la saison 1, elle est comme j’aime, elle concentre tout ce que je veux voir dans un anime sur le sport : de la poésie, du divertissement, de la finesse, de l’humour et une technique bien ficelée. Le dernier épisode laisse présager une saison 4 encore un cran au-dessus, qui va encore plus loin dans les aspects que je viens de citer. J’espère, je croise les doigts, j’aimerais vraiment voir un peu plus de twists et de tension comme les dernières minutes nous le laissent entendre 🙂
Chrys Prolls