EN FUFU | #6 Survêt’ & Baskets PART III
On【 All Out • Haikyuu S3 • Yuri On Ice • Keijo 】
Dernier article de la trilogie Survêt’ et Baskets, consacrée à des anime fraichement sortis du four (frais… four… bref) : en effet, le premier épisode de chacune des séries a été diffusé lors de cette première semaine d’octobre.
ALL OUT!! (2016)
オールアウト (Ooru auto)
Le synopsis (wikipedia) : L’histoire nous entraîne dans la vie des membres du club de rugby du lycée de la préfecture de Kanagawa. Nous suivons l’amitié naissance entre l’impulsif Iwashimizu, complexé par sa petite taille et Gion, un lycéen discret de première année particulièrement fort en sport.
Mon avis : Plutôt qu’un avis, je vais écrire ci-dessous mes impressions brutes, telles que ressenties au moment du visionnage. Certains diront que c’est la même chose ; je pense cependant qu’un avis appelle quelque chose de construit, de raisonné. Pas du random… Bref, c’est parti.
✻ Deux points d’exclamation dans le titre… Avec ça, si c’est pas bien, je ne réponds plus de rien.
✻ Les visages des personnages sont un peu girly, ce qui contraste avec les gros plans sur les muscles (pectoraux, fessiers). Comme pour dire “On est des zhooomes! mais on est doux à l’intérieur 🙂 “. Malgré tout, je commence à avoir un doute sur la cible de l’anime…
✻ Humour à la Philippe Bouvard…
✻ Les protagonistes sont plutôt irritants car trop caricaturaux : le petit nerveux, façon Joe Dalton (ou Nicolas Sarkozy), avec ses sourcils en carte suica*, qui crie, s’agite, saute et s’agrippe partout comme un Spider Man sous cocaïne. Et le grand effeminée, trouillard et simplet.
*J’aurais pu me contenter de dire “ses gros sourcils” mais voilà, ils sont vraiment fat et rectangulaire… format suica, quoi.
✻ Petite pause à 13’40”, lorsqu’apparaît un personnage à la chevelure improbable
C’est quoi cette coupe? C’est quoi le message? C’est quoi la revendication? Bref, je peux tolérer une certaine extravagance mais là, je suis perplexe.
✻ Deuxième pause, quelques minutes après, toujours le même individu : quand on y réfléchit, le mec a une voix de daron, une stature d’ours MAIS une coupe toute flinguée, mi-Blanka mi-Lorie.
En conclusion : à la base, je n’ai pas une opinion très glorieuse du rugby, et je sens qu’en l’état, cette série ne va pas bousculer mes a priori, bien au contraire. Je laisse malgré tout à All Out le bénéfice du doute bien que tel que c’est parti, ça ne m’ambiance que moyennement (c’est ce que je disais de Kuroko No Basuke, qui reste à ce jour l’un de mes animes préférés tout genre confondu).
HAIKYUU!! Saison 3 (2016)
ハイキュー!! (Haikyuu!!)
Le synopsis (wikipedia) : Shōyō Hinata, jeune élève au collège Yukigaoka, trouve un intérêt soudain au volley-ball après avoir vu un match de tournoi national inter-lycée à la télévision. Malgré sa petite taille, il est déterminé à suivre le même chemin que son joueur modèle du championnat national, surnommé le « petit géant ». Il crée alors un club de volley-ball afin de commencer son entraînement, et il arrive à réunir cinq autres joueurs lors de sa dernière année au collège. Son équipe participe alors à un tournoi mais se fait éliminer dès le premier tour par l’équipe de Tobio Kageyama du collège Kitagawa Daiichi. Malgré cette défaite, Shōyō continue de s’entraîner tous les jours et s’inscrit au lycée Karasuno, là où a évolué le « petit géant »…
Mon avis : Pour vous situer : je trouvais la saison 1 assez fade, la saison 2 beaucoup plus intéressante, même palpitante sur la fin. J’attendais donc cette saison 3 avec impatience.
Pour le démarrage, je dirais qu’il y a un peu de recyclage des saisons précédentes, avec des personnages dépeints comme leur propre caricature… Un peu comme si la prod nous disait :
Vous vous souvenez? Lui, c’est le gars qui vomit tout le temps… Et lui, c’est le gars qui parle fort et saoule tout le monde. Celui-là, c’est l’éternel stressé. Quant à lui, c’est le jamais content… Vous-vous souvenez, hein? Mais si rappelez-vous…
La saison 2 s’est terminée il y 6 mois donc on peut difficilement être perdu (pas comme certains anime où t’as 4, 5 ans d’écart entre deux saisons) mais bon, ça reste correct, c’est pas une remise dans le bain trop lourde.
En revanche, pas de surprises pour le moment. L’équipe adverse, Shiratorizawa – les maîtres de la région -, est introduite plutôt timidement : ce qui n’est pas très étonnant quand on sait la progression relativement lente de l’anime. Le match commence plutôt rapidement, on perd pas de temps en mondanités et donc, on peut espérer un deuxième épisode un peu plus vitaminé.
En conclusion : je confirme que c’est pas la série que je vais attendre toutes les semaines avec la dalle au ventre. La fin de la saison 2 m’avait bien hypée, et avec tout le merchandising/publicité qu’il y avait au Japon à quelques semaines du lancement de cette 3ème saison, j’étais dans les starting blocks! J’étais même debout à 26h25, heure de diffusion (2h25 le jour suivant… convention nippone, je pense).
Mais bon, l’excitation est vite retombée. Je dis pas que c’est médiocre, juste que je vais probablement patienter et dire à mon moi du futur de tout regarder d’une traite une fois la saison finie.
YURI!!! ON ICE (2016)
ユーリ!!! on ICE (Yuuri!!! on ICE)
Le synopsis (Nautiljon) : Alors qu’il participe à une compétition particulièrement importante, Yûri Katsuki, talentueux patineur japonais, est écrasé par la pression et voit s’envoler toute chance de victoire. De retour chez lui, à Kyushu, il s’enferme chez ses parents, ne sachant plus très bien s’il doit continuer à patiner ou tout abandonner. Mais les choses changent lorsqu’il est contacté par Victor Nikiforov et Yuri Plisetsky, deux patineurs russes au palmarès impressionnant.
Mon avis : À priori, le patinage artistique, c’est pas une discipline que j’affectionne particulièrement. Je me surprends cela-dit à rester des heures scotchée devant la télé lors de grandes compétitions donc je laisse à Yuri le bénéfice du doute. Et puis les anime sportifs ont cette faculté de me faire apprécier plus facilement le sport… Toutefois, j’ai l’impression que le nombre de points d’exclamation ne reflète pas la qualité de l’anime (sauf quelques exceptions), donc méfiance… Comme pour All Out!!, je vais écrire mes impressions brutes de décoffrage, pas de texte structuré :
✻ Ça m’a l’air plutôt bien fait, au vu des dessins et de l’animation. La grâce et la volupté du patinage artistique sont ici bien capturées.
✻ Je suis surprise de laisser couler l’opening : les dessins y sont bruts, un peu comme des esquisses mais c’est beau. Il y a une certaine élégance dans le visuel et la musique est agréable (ça change de la pop-rock qu’on a l’habitude d’entendre… même si ça reste de la pop/rock).
✻ J’adore le visage de Yuri (le gars du titre, quoi), j’aime ses traits. Dans cet article, je disais que j’accordais une grande importance aux traits des personnages : j’ai déjà eu plusieurs cas de figure où ça me rebutait mais c’est la première fois où je suis subjuguée.
✻ 3’37” de diffusion et je sens déjà que je vais adorer cette série. Pourtant le patinage artistique, bon… À part Candeloro dans ses tenues d’Aladin, Conan le Barbare ou autres figures masculines de contes, ça ne m’interpelle pas du tout.
✻ La séquence de patinage Yuri/Victor a scellé mon intérêt : les mouvements de caméra, la musique, les effets sonores (et notamment le bruit des lames sur la glace)… Tous les détails techniques de cette scène laisse supposer un anime d’une qualité et d’une finesse incroyables.
En conclusion, Yuri!!! On Ice, tu m’as conquise! Tu mérites bien tes 3 points d’exclamation.
J’aime la narration ainsi que la façon dont l’histoire se présente. Ce premier épisode en dit suffisamment, sans pour autant tout dévoiler : concrètement ça répond au qui?quoi?où?pourquoi?comment? et met le spectateur dans les rails. L’introduction des protagonistes est habile, on repère aisément les liens (de même, tout n’est pas dévoilé) et donne envie d’en découvrir d’avantage. J’apprécie aussi le fait qu’on soit en dehors du contexte Lycée/clubs : je n’ai rien contre, mais c’est plaisant de voir un anime sportif qui sort de ce cadre.
Je crois également à un bon équilibre entre l’aspect sportif (entrainement, compétition, dépassement de soi) et l’aspect psychologique (doutes, ambitions, réflexion, sentiments…). Bien sûr, tout ceci reste à confirmer au fil de la progression.
Globalement, je sens que Yuri!!! On Ice peut être une bonne surprise, dans la lignée des Chihaya Furu, c’est à dire du sport traité avec pertinence, délicatesse et originalité. Je signe!
KEIJO!!!!!!! (2016)
競女!!!!!!!! (Keijo!!!!!)
Le synopsis (Nautiljon) : Nozomi Kaminashi, une jeune lycéenne de 17 ans extrêmement douée en gym, est souvent assaillie pour qu’elle rejoigne de grandes écoles d’athlétisme après le secondaire. Cependant, cela ne l’intéresse pas car elle cherche juste à gagner plein d’argent pour aider sa famille relativement pauvre. Pour cela, Nozomi a une autre idée en tête : devenir joueuse de keijo, un sport où il faut rester sur une plateforme sur l’eau et faire tomber son adversaire en dehors avec seulement l’aide de ses fesses et sa poitrine…
Mon avis : Quand tu lances Abema TV, un matin, en toute innocence et que tu tombes sur Keijo… Quand ta naïveté te laisse penser qu’il s’agit d’un anime de piscine, la réponse féminine à Free! en quelque sorte. Quand tu remarques qu’elles “ont les fesses bien bombées, ces nanas” et que tu attribues cela à l’influence récente des big booty comme Kim Kardashian et autres Nicki Minaj… Et puis vient cet instant où ça se tabasse à coups de fesses et de boobs, l’air de rien.
Dans ces moments, je prends mon air de hibou blasé et me joue La Corrida de Francis Cabrel…
Je n’ai rien à ajouter donc je passe directement à la conclusion : Keijo!!!!!! est l’exemple parfait d’un anime où le nombre de points d’exclamation est inversement proportionnel à l’intérêt qu’il présente. Enfin bon, il doit bien y avoir un auditoire…
En revanche, l’affichage des commentaires en live rendait le visionnage plus amusant et confirmait que j’étais loin d’être la seule à penser que c’était vraiment WTF. J’imagine cependant qu’un public masculin y trouvera un grand intérêt.
Allez hop!, je vous abandonne sur ce magnifique coup de fesses dans la carotide… Mata ne 🙂
Chrys Prolls