TRIP | OSAKA en mode furtif part 1 [AWcanette]
OnUne pote à moi, dont je tairai le nom* m’a fait remarquer qu’il serait peut-être temps de la boire, cette fameuse canette d’American beer (j’en parle ici). Ce serait dommage de l’ouvrir après tant de temps, et de constater qu’il ne reste qu’un pauvre résidu moisi de houblon qui colle aux dents** .
*indice: le prénom commence par “J” et se termine par “essica”…
**bon déjà 1/c’est pas vraiment de la bière donc y’a peu de chance d’y trouver du houblon et 2/je vois mal comment le liquide peut s’échapper d’une canette fermée… mais passons.
Au passage, la canette a migré du frigo au coffre de rangement sous mon clic-clac.
Bref, poursuivons le récit de mes aventures, avec un différé de 24 mois! A l’honneur aujourd’hui : OSAKA.
OSAKA, 1ère PARTIE
Osaka, c’est pour moi la ville relais, un peu comme quand t’es en correspondance à Saint Lazare entre 2 métros. L’image suivante l’illustre bien.
Comme vous pouvez le voir, j’y passe plutôt régulièrement. J’y reste généralement un ou deux jours, entre 2 plus grosses étapes et je n’y fais rien de particulier à part boire, manger, dormir et socialiser. Autrement dit, j’enlève mon costume de touriste assoiffée de découverte pour me la jouer “meuf-qui-vit-là-depuis-10-ans-et-gère-trop-le-coin”.
J’aurais bien aimé vous parler de ma première expérience dans la ville en janvier 2013, notamment l’épisode Megumi (ou comment les Japonais peuvent te mettre des vents en toute impunité) mais dans un souci de clarté et brièveté, on se contentera ici des micro-débriefs de mes va-et-vient du mois de mai.
Micro Débrief #1: Passage furtif entre Tokyo et Fujiidera…
… Juste le temps de descendre du car en provenance de Tokyo, tracer à mon hotel, poser mes bagages puis repartir chopper le train pour Fujiidera (banlieue d’Osaka), afin d’assister au championnat inter-lycées de danses urbaines. Voili voilou.
Ah, c’est tout? Waah, y’a arnaque!
Ouais…
Micro Débrief #2: Passage furtif entre Fujiidera et Kyoto
Même jour, 18h environ. Je viens juste de sortir de l’événement de street dance, et comment dirais-je…? J’avais adoré! J’étais en mode Nelson Monfort, prête à commenter l’événement via mon blog ; j’étais au TA-QUET, les pixels n’attendaient que moi. Je me dirige rapidement vers la gare et là, gros coup de pompe. Un peu comme si mon corps me disait:
Ça va? tu t’as bien kiffé? Bon. Ben moi, j’me casse, salut.
Eh ouais, mon corps m’a mis… une feinte de corps. 15 heures de vol, 6h de car, 1 nuit blanche : l’équation est vite vue. Ma motivation avait fondue comme neige au soleil, et c’est dans un état larvaire que je me suis traînée jusqu’à l’hotel.
J’arrive enfin à destination. Je n’ai qu’une hâte, c’est de m’enrouler dans la couette tel un nem mais avant, il faut régler les formalités du check-in. Epuisée mais soucieuse de pratiquer mon japonais, je lâche un petit “こんばんは” [konbanha, bonsoir], histoire de dire à la réceptionniste “hey t’as vu? Je parle ta langue”. En retour, elle me répond “Good Evening” dans un anglais parfait, comme pour dire “Meuf. Cherche pas…”.
Bref, j’arrive dans ma chambre, pose mes valises et enfile mon pyjama en 1/10ème seconde. Je suis enfin prête pour dormir.
Ils m’entrainent
Au bout de la nuit
Les démons de minuit ♫
Ouais. Bah faut pas gober tout ce qu’Emile & Images racontent. Parce qu’à 3h du mat’, les Démons, ils avaient déjà plié bagages. Vous l’aurez compris, je me suis réveillée en pleine nuit, et ce en raison de grosses crampes à l’estomac, le genre de crampes qui te signalent que ton corps démarre un processus d’auto digestion. Donc là, j’ai pas d’autres choix que de trouver à manger…
Alors, à ton avis cher lecteur, que se passe t-il au Japon quand t’as faim et qu’il est 3h du mat’? Petit questionnaire :
Oui | Non | Peut-être | |
Option n°1 : crever en silence | ❐ | ❐ | ❐ |
Option n°2 : prendre son mal en patience jusqu’à l’ouverture des commerces | ❐ | ❐ | ❐ |
Option n°3: fouiller dans son sac, y’a bien quelques pépitos qui ont survécu au voyage | ❐ | ❐ | ❐ |
Option n°4: trouver une épicerie reubeu et y sacrifier 10 euros en chips et bouteille d’eau | ❐ | ❐ | ❐ |
Une idée?… Non? Eh bien la bonne réponse, c’est l’Option n°5: t’es pas en France.
Là, la marche à suivre est bien plus simple: tu t’habilles (ou tu restes en pyjama ; à 3h du mat’, personne n’est trop regardant), tu descends, tu marches 1 minute et tu rentres dans un conbini (sorte de supérette). T’y achètes un bento à 3,50 euros, que le vendeur se fera le plaisir de réchauffer. Voilà.
Après ça, je n’ai plus réussi à me rendormir, sûrement à cause du décalage horaire et de la literie. Au matin, je quitte l’hôtel direction Kyoto.
Que s’est-il passé ensuite? La réponse au prochain épisode 🙂