TRIP | 3 mois au Japon – BILAN Part I
OnOn fait le bilan, calmement, en s’remémorant chaque instant ♫… Eh oui, j’me remémore. Pas de journal du capitaine Némo pour m’aider cette fois, de toute façon c’est un piège ce truc. Une fois que les infos y sont écrites, elles n’en sortent plus généralement plus, surtout pas pour atterrir sur un blog… Ce serait faire le taf 2 fois. J’ai tenté et on a tous vu ce que ça a donné : 3 ans pour relater un voyage d’un mois.
Mais bon, je m’éloigne un peu. J’avais fait des aller-retours entre la France et le Japon tout au long de 2016, puis j’ai conclu par un séjour de 3 mois dans l’archipel, en fin d’année : c’est pas énorme mais c’est ma première expérience significative en dehors de l’Hexagone. Je suis partie dans le cadre d’un VVT – Visa Vacances Travail (bien que la mention Travail n’ait pas été d’une grande utilité ici).
Je vous propose donc un bilan de cette période, articulé autour de 3 aspects : le voyage en lui-même, tout ce qui est lié aux dépenses et enfin, le côté émotionnel.
1. Aspect voyage
Je n’avais pas d’idée précise du circuit. Quand je préparais mon programme pour le VVT, je me voyais déjà parcourir chaque région avec mon sac à dos, en déambulant de droite à gauche, en faisant du stop, en dormant à la belle étoile, en prenant le train au hasard et en descendant à une station tirée au sort.
Le but était de vraiment couvrir tout le pays en prenant bien mon temps, notamment la partie sud – parce que soleil et tonkotsu – , ainsi que la moitié nord (Tohoku, Hokkaido) car encore inexplorée à ce jour… Comme le montre la carte ci-dessous:
Bref, je ne sais pas dans quel film de Narnia je me suis crue mais la réalité m’a rattrapée : l’augmentation des prix des hébergements, la difficulté à trouver des trucs disponibles, accessibles, pas trop mal situés, confortables (je n’ai plus 20 ans… Les auberges de jeunesse à la one again ne sont plus tellement une option envisageable pour moi), des saisons pas idéales pour visiter certaines zones, …etc.
J’ai passé un temps fou à scruter Airbnb (de loin le plus pratique) et autres sites d’hébergements, en Français, en Anglais, en Japonais… C’était hélas très maigre. Mon circuit s’est donc limité à ce qu’il y avait de disponible et dans un budget raisonnable. J’ai fait un circuit en L et un article sera consacré à chacune des villes visitées.
Tokyo | 20 jours
Osaka | 1 mois
Wakayama | 1 mois+
Osaka | 10 jours
Tokyo | 4 jours
Moi qui aime papilloner de ville en ville, j’ai été contrainte de me faire des blocs d’un mois. Avantages : ça limite les frais de transports, tu as des réductions long séjour, tu peux vraiment prendre le temps de profiter et d’explorer à fond. Inconvénient : tu cales au même endroit (comme on dit chez moi) alors qu’il y a tant de Japon à découvrir. C’est pas grave, je suis là, c’est l’essentiel.
2. Aspect financier
C’était chaud-time. C’était serré. Une fois que les besoins de base sont couverts (manger-dormir), il ne reste plus grand chose. Et quand tu es à Tokyo, mon dieu… Concrètement, tu prends le budget que tu t’es fixé, et tu l’augmentes d’office de 50% (sauf si t’es Beyoncé, tu devrais pas avoir trop de problème du coup).
Tokyo : j’avais prévu un budget de 700€…
…Pour 20 jours, okay, 20 jours! Quand j’ai vu que cette somme s’était évaporée de mon compte en banque en même pas 10 jours, alors que j’ai quand même été hébergée chez une amie la première semaine et que j’ai quasi pas pris les transports…
…J’ai relevé la barre à 1000 balles, en me disant que 300€ suffiraient pour les 10 jours restants, toujours sans prendre les transports et avec le logement déjà payé… NA-Ï-VE-TÉ. J’ai fini avec une facture totale de 1200 € pour 20 jours :'( répartis comme suit :
Comment aurais-je pû économiser? Pas de shopping goodies, pas de shopping fringues, pas de resto “de luxe” (à plus de 1000 ¥ le repas), moins d’achats en conbini, prendre un hébergement en dortoir.
Honnêtement, ça aurait été possible? Nope. À l’exception des achats en conbini et des resto “de luxe”, j’aurais difficilement pû faire l’impasse sur le reste.
Osaka : j’avais prévu un budget de 800 euros pour un mois…
…Et c’est passé nickel! J’ai bien fait de me casser de la capitale, sinon je pouvais déjà avancer mon billet retour à fin septembre. Osaka est certes la 3ème plus grosse ville du pays, mais elle t’aspire pas ta thune comme Tokyo-Dyson-city.
J’ai fini avec une facture de 700€ pour un mois, parce que:
◼︎ Après Tokyo, j’ai eu ce “euuuh, va falloir s’calmer” qui influençait mes dépenses
◼︎ Certains postes de dépenses sont moins onéreux (hébergement et nourriture)
◼︎ J’ai moins sociabilisé
◼︎ La ville est plus petite donc il est “facile” de tout faire à pied.
Comment aurais-je pû économiser? En dormant dans la rue et/ou ne mangeant pas.
Honnêtement, ça aurait été possible? Hmm non… non.
Wakayama : j’avais prévu un budget de 600 euros pour un mois…
Quand j’ai vu que j’avais le porte-monnaie fou à Tokyo, j’ai immédiatement relevé le budget pour cette partie du voyage mais également revu à la baisse certaines des étapes suivantes. Wakayama est l’une d’elles.
J’étais persuadée qu’à part la mer et la montagne, j’allais rien voir/rien faire de fou à Wakayama donc 600 euros all-inclusive me paraissaient jouables. Puis tu découvres que les prix en supermarchés là-bas sont équivalents aux prix en supermarchés bio ici en France… Ça calme. Je me suis fait des menus dignes d’un régime hypocalorique, laisse tomber.
J’ai fini avec une facture de 700 euros pour un peu plus d’un mois, en comptant minitieusement chaque feuille de salade, chaque quart de tomates, chaque demi-carotte pour la confection de mes repas, afin que ça ne parte pas en vrille. Heureusement que c’était riz à volonté…
Comment aurais-je pû économiser? En dormant dans la rue et/ou ne mangeant pas.
Honnêtement, ça aurait été possible? Eeh non.
Derniers jours (Osaka et Tokyo) : open bar…
Vers la mi-novembre, une série d’impéruvs ont fait que j’ai été contrainte d’avancer mon retour en France à début décembre (au lieu de mi-février). J’ai donc OUVERT LES VANNES, vous pouvez pas savoir le soulagement. L’idée, c’était “tu quittes le Japon, tu sais pas quand tu reviens” donc…
En tout, j’ai dépensé une certaine somme, je ne suis pas trop sûre, je ne veux pas trop savoir mais je pense qu’on est autour de 600 euros pour 15 jours. ERRATUM : Hmmm… En créant cet infographe, je me suis rendue compte que j’étais à plus de 800 balles :-/
Petit mot sur le logement :
Satisfaite des rapports qualité/prix, il s’agissait pour la plupart d’appartements avec petite cuisine équipée, salle de bain et séjour. Les + : wifi inclus, lave-linge, bien situé. À Tokyo, je logeais dans une sorte de minshuku dans l’arrondissement de Meguro. Les + : très bien situé, très bon rapport qualité-prix (environ 26 €/nuit) même si ça commence à faire un sacré budget si tu t’éternises. Après, il est difficile d’espérer moins de 25 euros la nuit sur Tokyo, pour un truc où tu as a minima ta propre chambre.
Ce qui m’a rendue ouf, c’est qu’encore au mois de mars/avril 2016 – POURTANT LA SAISON DES CERISIERS – tu trouvais des LOGEMENTS ENTIERS dans cette gamme de prix (20-30 € par nuit).
Petit mot sur la bouffe:
Quand tu fais tes courses en supermarché, tu y lâches un bras, sérieusement. Tu t’en tirerais mieux à acheter des pâtes et des snickers au Don Quijote. Et par pâtes, comprendre un paquet de soba ou des nouilles lyophilisées en bol parce que les spaghettis – plats officiel du pauvre dans l’Hexagone, ou les coquillettes – sont pas données là-bas.
Bien entendu, la dépense est à moduler en fonction des équipements que tu possèdes (frigo, congélateur, rice cooker, plaques de cuisson…) ainsi qu’en fonction de ton régime alimentaire (si t’aimes le riz et les fritures, ça devrait te coûter moins cher que si t’es du genre légumes-fruits frais, viande…).
Petit mot sur les transports :
J’ai très peu utilisé les transports… uniquement à Tokyo ou alors pour me rendre d’une ville à l’autre. Je n’ai pas pris le métro une seule fois ni à Osaka ni à Wakayama. Du coup oui, tu te tapes de longues marches, à base de 30-40 km par jour, tu finis en bonhomme o’cédar mais je ne regrette pas un seul instant : c’est bon pour la santé et tu fais beaucoup de découvertes ou de rencontres 🙂
Petit mot sur les loisirs:
J’ai privilégié les loisirs peu onéreux comme les balades (avec photos ou non), visites de sanctuaires/temples et autres monuments, les matsuri/festivals, se poser dans un parc… C’est un bon moyen de découvrir le Japon mais également de faire des rencontres. Et puis soyons honnêtes : les sorties (restau-concert-karaoke… bref, les trucs “classiques”) ça te bouffe ton budget comme pas possible…
Voilà pour la première partie de ce bilan, je vous dis à très bientôt pour la suite, concernant la partie émotionnelle.
Chrys Prolls
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