LES ANIME JAPONAIS : DIX de perdus, UN de retrouvé partie 1
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Dans la vaste jungle de la japanimation, un bon anime en cache bien dix de pourris. C’est le triste constat que je tire après des heures et des heures de visionnage. “Des goûts et des couleurs, on ne discute pas” nous dit le proverbe mais bon, vous prendrez bien le temps de la lecture, non?
Niveau de subjectivité frôlant les 100%: tu sais dans quoi tu t’engages, amigo…
De la culture japonaise, les aspects qui rencontrent le plus de succès sont sans conteste les jeux vidéo, les manga et les anime. Sur ce dernier point, on observe : une production annuelle colossale, une mondialisation de la création, une base de fans énorme, de nombreuses vocations artistiques, des séries originales, séduisantes… Pourtant, si ça ne tenait qu’à moi, je foutrais bien les 3/4 à la poubelle sans sourciller. Pourquoi un tel paradoxe?
Une peu d’histoire…
jeracontemavie.org
Si vous avez grandi dans les 80’s/début 90’s, alors vous savez que les anime japonais étaient nombreux dans les programmes jeune public du parc télévisuel français. A cette époque, l’intérêt pour l’animation japonaise n’était pas vraiment une affaire de goût, juste qu’il n’y avait pas vraiment d’autres options (ah si, Babar…).
Et puis, dans mon cas, il y avait toujours un cousin qui, tu sais pas comment, arrivait à dénicher des VHS improbables: les mercenaires de l’espace, Broly, 3×3 eyes… Vous aussi, vous avez connu le “cousin-bons plans”?
1996: arrivée de Pokemon. Sceptique, j’étais.
D’une part, l’histoire me paraissait dénuée de sens, à l’image du générique, et d’autre part, je n’accrochais pas du tout au style visuel… Ça ressemblait à des “tentatives”, le genre qu’un gamin de 8 ans produit quand il cherche à dessiner Sangoku.
Cela dit, je devais être l’une des seules à rester de marbre devant cette déferlante parce que les camarades de classe n’avaient qu’un mot à la bouche: Pikachu.
– Quoi? Tu connais pas Pikachu?
– Euh… bah, c’est surtout que j’m’en fich…
– HEY LES MECS, ELLE CONNAIT PAS PIKACHU !!!!
(gloussements débiles de collégiens en pleine mue)
Aout 97: le mois se termine sur une note sombre.
Lady Diana décède dans un accident tragique le 30 et le club Dorothée tire sa révérence le 31. Vous allez croire que je cherche à faire de l’humour mais j’ai vraiment été marquée à l’époque. C’était le big double choc (on dirait un nom de sandwich de fastfood).
Adieu Chevaliers du Zodiac et DBZ, va falloir se contenter de Hey Arnold et Pokémon, anime qui m’a toujours rebuté.
1998: Yu Gi Oh débarque…
… Et confirme la tendance visuelle des lignes droites, des angles et des pointes, amorcée par Pokemon. Tout ce que j’adore o_O.
La période fin 90’s, c’est aussi la diffusion du programme C+ Cléo sur Canal Plus : on y diffuse de l’animation, dont de nombreuses productions japonaises, on y parle jeux videos, d’High Tech.
Cette période marque à mon sens la genèse des Otakus de France et signe ma rupture avec les anime japonais. J’avais grandi avec les traits durcis et imparfaits de Dragon Ball ou Sailor Moon, et je me retrouve avec des personnages new generation: les traits lisses et sans défauts, les visages pointus, la chevelure resplendissante où chaque épis est maîtrisé à coup de Vivel Dop, les yeux remplis de bulles scintillantes et bien entendu, tout le monde s’appelle Sakura…
Cette période, c’était aussi la pré-adolescence, c’était Futurama, South Park, Daria… Je me suis donc naturellement détournée des anime japonais pour des productions plus “adultes-friendly” (oui. South Park, derrière ses pipi-caca-connard-pute, c’est quand même pour un public “de grands”. Je suis pas sûre qu’à 13 ans, tu sois “un grand” mais moi, je me sentais mature).
2009, l’accident Death Note…
Après midi tranquille avec deux cousins à moi, geeks notoires de leur état. Entre eux, ça se titille, ça s’insulte, ça débat. Ca parle de NBA live, de Tekken puis de L, de Light. Quant à moi… bah moi je suis prise entre deux feux et me retrouve aussi “gué-lar” que Sarah Michelle (aplause pour ce jeu de mots; double-aplause si tu as compris).
– Attends, tu connais pas Death Note?!
– Euh… non pas du t’
– RE—-GARDE DEATH NOTE! T’arrives chez toi, tu te démerdes, tu trouves sur le net et tu REGARDES DEATH NOTE!!!!
Ce que je fis, sans le moindre regret. Mais ça ne m’a pas pour autant motivée à m’intéresser de plus près à la japanimation.
2011, regain d’intérêt…
…Tout d’abord, par pur pragmatisme. Tombée sous le charme de la culture hip hop nippone, je décide de me familiariser avec la langue en regardant des anime japonais, en V.O bien sûr.
…Enfin par goût. Et c’est là que les choses se gâtent. Autant tu peux avoir des oeuvres exceptionnelles mais elles restent, à mon avis, noyées dans un gros tas de boue. Pour un anime bien, t’en a dix de pourris. Pourquoi? Eh bien c’est simple, en fait…
Ah, on me signale dans l’oreillette que ce post devient trop long (contrairement à ce que j’imaginais).
Bon eh bien, la suite au prochain épisode!