REVUE | BOKU DAKE GA INAI MACHI
OnJ’avais commencé la série pratiquement dès sa sortie l’année dernière puis je l’ai mise de côté afin de me faire tous les épisodes d’une seule traite. Entre temps, j’ai vaqué à mes occupations, d’autres séries sont sorties… Bref, c’est tombé dans l’oubli. Je m’y suis enfin remise il y a quelques jours et maintenant que j’ai terminé le visionnage des 12 épisodes, je vous propose ma petite revue.
Carte d’identité : BOKU DAKE GA INAI MACHI
Genre : Fantastique, suspense
Titre original : 僕だけがいない街 (Boku Dake Ga Inai Machi)
Auteur : Kei Sanbe
Réalisateur : Tomohiko Ito
Scénariste : Taku Kishimoto
Studio : A-1 Pictures
Dates de diffusion : 7 janvier 2016 – 24 mars 2016
Durée : 12 épisodes de 25 min ∼
Bande annonce (vosteng) :
Synopsis :
Nous sommes en 2006. Satoru Fujinuma est un mangaka qui n’arrive pas à faire décoller sa carrière. Pour arrondir ses fins de mois, il travaille comme livreur de pizza. Réservé, Satoru ne s’ouvre pas au monde qui l’entoure. Pourtant, il a la capacité de revenir quelques minutes en arrière avant qu’un accident ne se produise. Un jour, à la suite d’un événement soudain, Satoru est ramené 18 ans auparavant, quand il était encore à l’école primaire, lui donnant ainsi la possibilité d’arrêter un criminel qui avait enlevé trois de ses camarades.
Mon avis :
Le pitch est original. Fantastique et réalisme se mêlent de façon intelligente et crédible. La série est bien et indéniablement bien faite. Les aspects techniques dénotent une grande dextérité et l’histoire tient en haleine.
Les thèmes abordés – violence sexuelles, pédophilie, brutalité familiale sur mineurs – sont poignants et très ancrés dans la réalité de notre société moderne. Ils restent néanmoins traités avec pragmatisme : on ne cherche pas à faire du pathos ou à tirer une larme du spectateur. La construction du thriller autour de ces sujets est adroite, la pointe de fantastique vient sublimer l’ensemble.
Mais…
Je n’ai pas eu l’effet wow. Certes, je n’ai pas été déçue et je n’ai pas non plus eu d’attentes insatisfaites. Mais en toute franchise, la série ne restera pas gravée dans ma mémoire et ce n’est pas le genre que je re-regarderais pour le plaisir. Si quelqu’un me demandait “est-ce que je devrais regarder Boku Dake Ga Inai Machi?”, je répondrais “ah oui, vas-y sans hésitation”. Par contre, si on me demandait “quelle série me recommandes-tu?”, Boku Dake Ga Inai Machi ne me viendrait pas en tête. Vous saisissez un peu?
En ce qui me concerne, j’ai très rapidement identifié le criminel mentionné dans le synopsis, bien avant que les indices – subtils ou explicites – ne soient donnés. J’ai donc abordé la série avec une part de doute – “ai-je raison ou pas” – et dans l’esprit d’observer comment le déroulement va mener les personnages à la réponse. J’aime ce genre d’approche qui, bien qu’elle sacrifie une part d’étonnement, met l’accent sur la qualité de la narration. Une fois la révélation officielle, j’ai ressenti une satisfaction d’avoir résolu l’énigme façon Cluedo puis une petite déception de ne pas avoir été prise à contre pieds, qu’il n’y ait pas eu un twist un peu plus sévère.
Autre chose : je n’ai pas lu le manga donc je ne saurais dire si le format 12 épisodes est adapté ou non. Je pense que c’est correct et suffisant pour l’histoire mais je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec d’autres anime thriller que je connais (et que j’ai aimé) : Monster, Death Note et Kiseijū. Avec respectivement 74, 37 et 24 épisodes, ces séries sont plus riches en rebondissements, vont plus loin dans les thèmes et le développement des personnages (quoique Kiseijū m’a laissée sur ma faim). Par conséquent, un format plus long aurait peut-être permis à Boku Dake Ga Inai Machi d’être plus percutant.
Note globale, totalement subjective et non contractuelle : 8/10
Bien et c’est tout. J’ai passé un bon moment à regarder la série mais je trouve qu’il manquait un petit je-ne-sais-quoi pour que ce soit au top du top. Peut-être qu’une intrigue moins évidente et plus longue aurait fait basculer mon ressenti.
Boku Dake Ga Inai Machi est définitivement une série que je recommande ; toutefois, je ne la rangerais pas dans la catégorie “exceptionnelle”.
Chrys Prolls