RAMEN BŌKEN 4 | Attentes et déception…
OnHabitant en région parisienne, j’ai eu l’occasion de me rendre à plusieurs reprises chez Hakata Choten, le QG du tonkotsu ramen. 3 expériences, 2 articles qui disent à peu près la même chose: subjuguée et conquise. Forcément, je me suis dit qu’en allant au Japon, ça allait être la fête, que je serais en Terre Promise…
Janvier 2016, 1er tonkotsu ramen de l’année (je ne compte pas la tentative du 8/01, une vulgaire mascarade), au Japon, à Tokyo. Bien que le bouillon tonkotsu ne soit pas la spécialité de la capitale et sa région, j’y allais confiante, pour la symbolique et me disant que “de toute façon, tout est bon au Japon” ; j’avais tout misé sur ce bol de nouilles… Et bien quelle déception!
Parlons peu mais parlons bouffe! Verdict :
On commence par où? Les nouilles, mal cuites, laissant cette sensation de pâteux sur la langue. Je ne sais pas si c’est le style de la maison mais franchement, je n’adhère pas.
On continue avec la tranche de porc, l’unique, à la texture caoutchouteuse… mais wh@t the fuk! c’est censé fondre sur ta langue, comme un m&ms. Là t’avais l’impression de manger du calamar mal cuisiné.
La texture du bouillon le rendait facilement buvable car douce et pas trop épaisse ; probablement qu’il devait être coupé au miso ou au shoyu car le vrai bouillon tonkotsu (100% pur porc) est très crémeux.
Par contre, le goût – ou plutôt l’arrière goût – n’était pas agréable du tout. Comment décrire? Très bonne question : j’ai fait à l’occasion une petite recherche sur le goût et les saveurs, qui m’a permis de découvrir l’umami mais ne m’a pas plus avancée que ça. Je dirais donc que ça laisse un arrière goût âpre/aigre sur la langue.
Les toppings…
Très succincts… Très épurés. Bien sûr, moyennant 100¥ par ci, 200¥ par là, on peut rendre son bol un peu plus festif.
Le prix : 680¥. C’est raisonnable mais la quantité n’est pas terrible. C’est une personne à l’estomac de moineaux qui vous parle, là… une personne qui peut se contenter d’un repas par jour, surtout ces derniers temps. Au départ, je partais dans l’idée de prendre un mini-ramen mais j’ai finalement choisi la taille standard. Et heureusement car j’ai fini sans souci!! Bien entendu, il est possible de demander un supplément nouilles – comme chez Flunch, légumes à volonté – mais bon, j’étais suffisamment blasée par mon bol.
Le personnel : pas hyper chaleureux, les cuistots… tu ressens un froid polaire quand tu rentres dans le resto. C’est une ambiance à la “oh merde, une gaijin*… bon, peut-être que si on bouge le moins possible, elle ne se rendra pas compte qu’on est là…” mélangée à la froideur naturelle des Tokyoïte. Le genre d’atmosphère qui te fait dire “je mange – j’me tire; et pas de gochisousama!**”.
En résumé, une belle déception. En sortant de là, je suis allée au Macdo me prendre un menu cheese-bacon-avocat parce que je ne sais pas vous, mais moi, quand je ne suis pas satisfaite de mon repas, je n’arrive pas à satiété. Je ressens une faim psychologique.
*gaijin: contraction de gaikokujin, qui signifie “étranger”
**gochisousama: expression dite à la fin d’un repas, pour remercier la personne qui l’a préparé (ou la personne qui nous invite).
*RAMEN BŌKEN : l’aventure ramen…