RAMEN BŌKEN 2 | Hakata Choten round 2, il en faut peu pour être heureux
OnHakata Choten Round 2, celui dont je parlais la dernière fois vous savez, y’a deux mois? J’avais fini l’article Round 1 sur un teaser, histoire de mettre un suspense de dingue:
Quant à mon avis perso, ce sera l’objet du Round 2, d’autant plus que… j’y retourne demain!
Puis j’ai continué ma petite vie, tranquille, l’air de rien, en laissant moisir l’info… Bref, retour sur une expérience!
La première fois, tu te dis que c’est l’émotion. T’as tellement attendu l’arrivée d’un resto de tonkotsu que maintenant le rêve devenu réalité, t’y crois pas, t’es fébrile. T’es ultra heureux, tu vois la vie en mulicolore mais du coup, t’es pas trop sûr de tes sensations.
T’as englouti le plat à la limite de l’étouffement, ne prenant pas vraiment le temps de savourer. Tu t’es tapé un combo ramen/gyoza, comme si c’était le dernier repas de ta vie (alors que tu fais jamais ça en temps normal, ton estomac n’est pas dimensionné pour).
La deuxième fois, c’est le moment de vérité. Tu es redescendu sur Terre, tu as regagné tes sens et ta conscience. Tu prends un nouveau rendez-vous avec tes potes, les mêmes que la première fois, dans le même resto, à la même heure… En mode Patrick Bruel.
On s’était dit rendez-vous dans 10 ans 3 semaines
Même jour, même heure, même pommes ramen
On verra quand on aura 30 ans la quarantaine
Sur les marches tabourets de la place des grands hommes d’Hakata Choten
(je n’en reviens pas de mes talents de poète o_O)
Le test peut commencer. Contrairement à la dernière fois, je me la joue moins crevarde-qui-a-pas-bouffé-depuis-quinze-jours et plus exploratrice de saveurs. J’opte alors pour ce plat :
Voilà à quoi ressemble l’arme du crime, le Special signature ramen, celui où il y a la total… La Total-Fina-Elf, j’ai envie de dire (oui bon, les blagues et jeux de mots pourris, c’est ma seconde nature. Va falloir vous y faire…).
Plus précisément, il s’agit d’un ramen au Tonkotsu, version suprême avec toutes les options : relevé à l’ail grillé et au miso piquant du chef, le tout accompagné de châsû (porc rôti) et d’œufs ajitama.
Parlons peu mais parlons bouffe! Verdict :
Les nouilles: de base, le ramen tonkotsu est constitué de nouilles plus fines que les autres ramen. C’est en partie pour ça que je le trouve meilleur, plus digeste (choix personnel). Chez Hakata Choten, les nouilles sont très savoureuses, autant le goût que la texture.
Le bouillon: doux, crémeux et goûtu. Par contre, pas évident à finir en ces mois de printemps – été… /Réflexion inutile: le tonkotsu est une spécialité de Kyushu, île réputée pour son climat doux… Du coup, ça dois être normal pour les habitants de manger un ramen par 40°C… Fin réflexion inutile/
La viande: fine et fondante, et par conséquent, un vrai régal. Comme pour les nouilles, ces caractéristiques en font un élément très digeste. Je regrette un peu la quantité cela dit: étant donné que ça “se laisse manger”, je pense que je demanderai un supplément chashû la prochaine fois 🙂
Les accompagnements: le soja, les petits bidules verts*, l’oeuf, le miso piquant et l’ail grillé. 3 accompagnements solides et 2 liquides: un bon équilibre. C’est pas le carnaval dans ton bol, y’a pas 1000 trucs! Et personnellement, ça me convient. En terme de goût, c’est parfait, c’est harmonieux. Je craignais de ne pas sentir le goût de l’ail mais il est bien là, en mode ninja.
*soit disant du poireaux mais le diamètre me parait un peu petit…
Les gyoza: rah les gyoza… La farce est délicieuse, équilibrée, agréable en bouche. Quant à la pâte… D’une finesse digne du papier! Souple et croustillant à la fois, c’est comme qui dirait le double effet kiss-cool 🙂
Le service: à la japonaise, à savoir une grande politesse, des irasshaimase et des arigatou gozaimasu qui fusent dans tous les sens. Espérons qu’ils ne finissent pas pervertis par l’air parisien.
Le prix: je pense qu’il faut compter pour 15 – 20 euros par tête (un plat de ramen et un extra, type gyoza ou boisson ou autre). Ce qui est raisonnable pour Paris et pour la qualité. C’est 4 fois plus cher qu’au Japon mais ça, faut pas y penser…
Trivia: je me baladais sur un site d’avis, à la recherche de photos, et je suis tombée sur le commentaire d’une personne qui disait que ce ramen est beaucoup trop fin pour être un vrai ramen… Alors, les goûts et les couleurs ne se discutent pas mais là où je suis surprise, c’est vis-à-vis de “l’analyse”: un bon ramen, pour moi, ça devrait pas être un pavé gras et suintant qui te plombe le système digestif, justement…
Voili, voilou…
*RAMEN BŌKEN : l’aventure ramen…